L’automne est bientôt là et, avec lui, pointent les premiers champignons dans les sous-bois pour le plus grand plaisir des promeneurs. La Fédération des Chasseurs de l’Isère, épaulée par la Société Mycologique de Sassenage, souhaite vous communiquer quelques informations et conseils pour vos futures cueillettes.
Découvrir la Société Mycologique de Sassenage
Contrairement à son nom, la Société Mycologique de Sassenage n’est pas une société mais bien une association (rattachée à la Société Mycologique du Dauphiné) dont le but est depuis 11 ans, d’apprendre à ses 126 adhérents, les bases de la botanique et de la mycologie mais aussi, de sensibiliser à la protection des milieux naturels.
Comme la chasse, cette association revêt un rôle d’utilité publique en alertant les centres antipoison de la présence d’essences toxiques ou de cas d’intoxication relevés dans le cadre de son association. En 2015, 1 039 cas d’intoxication par des champignons ont été enregistrés en France dont, 18 cas graves et un mortel (sources invs).
Les champignons-stars cet automne
Humidité et chaleur du sol sont la combinaison gagnante pour la pousse des champignons. En automne, les cèpes, les trompettes chanterelles et les trompettes de mort sont en vedette. Mais attention ! La chanterelle est souvent confondue avec le pleurote de l’olivier. Leurs couleurs diffèrent mais cette dissociation est complexe selon le biotope. En revanche, l’odeur fruitée de la chanterelle se distingue bien du pleurote de l’olivier, plus nauséabonde. Autre repère : la pleurote possède un pied plus fin et pousse en touffes alors que la trompette chanterelle, pousse de façon disparate.
Mais, l’ennemi n°1 du novice cet automne, c’est surtout l’amanite phalloïde. On peut le confondre avec une quinzaine de champignons comestibles ! Dans le doute, la Société Mycologique de Sassenage ne consomme aucune amanite ! C’est dire… Parfois, l’amanite phalloïde pousse au milieu des roses des prés alors retournez-bien le champignon pour l’identifier.
Beau mais mortel, ce champignon se distingue par trois critères : un chapeau avec des lames blanches, une bague et une volve.
Conseils de cueillette
- Il existe deux méthodes pour cueillir les champignons. Soit on coupe proprement le champignon à sa base, soit on le tourne comme un tire-bouchon et on le fait basculer (sans le tirer) afin de conserver le silicium.
- Préférez un sac en tissu ou un panier plutôt qu’un sac en plastique qui peut influer sur la conservation et la toxicité du champignon.
- Un doute sur la comestibilité d’un champignon ? Abstenez-vous de le cueillir ou cueillez-le à part et consultez un expert (pharmacien ou une Société Mycologique) avant de le consommer. Cueillir un champignon n’est pas un acte banal. Si la plupart ont des effets laxatifs et qu’un lavement d’estomac suffit à résoudre les symptômes, il suffit d’une fois…
Réglementation en vigueur :
La cueillette des champignons repose sur les dispositions du Code forestier et du Code de l’environnement. La cueillette nécessite l’autorisation du propriétaire du terrain. Le quota maximal est de 1 panier par personne et par famille soit 5 kg (ou 5 litres). Au-delà, vous êtes en infraction et vous encourez une peine d’amende allant de 750 € à 45 000 € et de 3 ans d’emprisonnement, selon le volume ramassé, conformément aux dispositions du Code pénal.
Pour la cueillette florale, il existe aussi des normes à respecter pour les essences sous surveillance (interdites ou protégées). Par exemple, la vulnéraire est limitée à 100 brins par personne, la Narcisse et la Jonquille, à 15. Référez-vous au site Internet de l’ONF.
- Pour en savoir plus sur les champignons : RDV au Salon sécurité, le dimanche 3 septembre au parc Naturel de Chambaran où la Société Mycologique de Sassenage tiendra un stand sur la comestibilité des champignons.