L’association One Voice a attaqué en justice l’arrêté préfectoral d’ouverture de la chasse 2023-2024 du Lagopède alpin et de la Gélinotte des bois en Isère. Le Tribunal administratif de Grenoble a rendu son jugement. Il suspend la chasse de la Gélinotte des bois, faute de données récentes mais donne raison aux chasseurs pour la chasse du Lagopède alpin et reconnaît ainsi, le principe de chasse durable adopté par les chasseurs de l’Isère.
La chasse du Lagopède et de la Gélinotte, non préjudiciable aux espèces
Le juge reconnaît la qualité des données recueillies par les chasseurs et les efforts consentis pour mieux connaître ces deux oiseaux. Il légitime les résultats annuels des comptages Lagopède alpin et suggère une réactualisation des données concernant la Gélinotte des bois tout en considérant que « la cause première de ce déclin ne serait pas l’activité cynégétique. »
La Fédération regrette que le principe de précaution appliqué pour la Gélinotte des bois (un Prélèvement Maximum Autorisé 2023-2024 fixé à 20 gélinottes) n’ait pas été entendu alors qu’il conduit à des prélèvements anecdotiques (10 oiseaux prélevés en 2022-2023), non préjudiciables à l’espèce.
Maintenir la chasse des galliformes de montagne, c’est maintenir leur préservation
Les chasseurs sont des hommes et des femmes de terrain, omni présents en montagne y compris hors période de chasse pour compter la faune, restaurer ses espaces naturels ou tout simplement l’observer. La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère revendique le droit de protéger les galliformes de montagne (100 000 à 150 000 € déployés annuellement pour agir sur leur préservation : mise en place de zones de défens ou de dispositifs de visualisation sur les câbles de remontées mécaniques, etc.). Son seul devoir est de s’assurer que leur chasse ne leur soit pas préjudiciable, chose dont la Fédération s’assure déjà avec l’instauration des PMA (Prélèvement Maximum Autorisé).