Pour la première fois depuis sa nomination en tant que ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a rencontré hier, mardi 25 juillet 2017, Nicolas HULOT.
La FNC, représentée par une délégation conduite par son Président Willy SCHRAEN, souhaitait exposer au ministre en charge de la chasse française le programme des réformes que le monde cynégétique espère mettre en œuvre rapidement pour clarifier, simplifier et renforcer la chasse dans nos territoires ruraux.
Ces réformes, qui ont pour objectif d’assurer le développement de cette dernière, ont fait l’objet d’engagements précis de la part d’Emmanuel MACRON, alors candidat à la Présidence de la République, et de la part du mouvement La République En Marche, lors des élections législatives. Ces engagements se sont concrétisés par la signature des 30 propositions de la chasse française.
« Je souhaitais avoir un dialogue franc et direct avec M. Hulot. Hier, j’ai rencontré un ministre ouvert, prêt à évoquer tous les sujets sans tabou. La chasse française est un allié de la biodiversité et le ministre a bien compris que la FNC est une composante de la vie rurale avec laquelle il doit et peut travailler de manière constructive », explique Willy SCHRAEN.
Un accord a été donné pour la mise en place immédiate d’une méthodologie de travail entre la FNC et le cabinet et les services du ministre. Un accord qui permettra d’aborder les dossiers prioritaires à engager dès les prochaines semaines.
Dans une ambiance cordiale et constructive, les échanges ont été précis sur la réforme des statuts fédéraux comme sur celle du permis de chasser. Nicolas HULOT a considéré que ces adaptations étaient justifiées et qu’il fallait désormais affiner ensemble la partie réglementaire, législative et revoir également la gestion du Fichier Central des chasseurs, demandée par le ministère de l’Intérieur.
Willy Schraen, et les membres de la délégation de la FNC, ont présenté les autres projets de réformes : la diminution du prix du permis, des redevances ; les statuts des fédérations ; la régionalisation ; la police de la chasse et l’Agence Française de la Biodiversité. Concernant les redevances, le ministre a rappelé que dans le contexte budgétaire de réductions drastiques des dépenses publiques, des arbitrages difficiles étaient à prévoir pour les deux prochaines années.
Sur les chasses traditionnelles il a été rappelé l’engagement du candidat Emmanuel MACRON en faveur de leur maintien. Par ailleurs le dossier des oies et de leur chasse en février a aussi été abordé et fera l’objet de nouveaux échanges dès la rentrée. De façon aussi directe, le ministre a clairement affiché son opposition à une solution telle que la dérogation pour l’ortolan et les pinsons.
Les membres de la délégation de la FNC ont insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour adapter les politiques agricoles et forestières afin qu’elles intègrent la faune sauvage et la biodiversité ordinaire dans les pratiques, les assolements et l’utilisation des pesticides. Les protagonistes ont évoqué leur vision partagée de la prochaine réforme de la PAC.
Nicolas Hulot a exprimé sa satisfaction de voir les chasseurs se mobiliser avec autant de détermination sur le maintien de la biodiversité ordinaire dans nos espaces agricoles et forestiers.
Un nouveau rendez-vous a été acté entre la FNC, le ministre et son cabinet dès le mois de septembre afin de continuer à travailler ensemble les dossiers sensibles.