En moyenne 600 000 € de dégâts de grand-gibier sont indemnisés chaque année en Isère. Pour les quantifier, les Fédérations Départementales des Chasseurs font appel à des estimateurs, des professionnels qui, comme en assurance automobile, viennent expertiser sur place, le préjudice subi.
L’an passé, 1 443 expertises ont été ainsi réalisées sur le département soit 2 818 heures travaillées (déplacements compris). Coup de projecteur sur ces hommes au télémètre…
Le rôle des estimateurs dégâts
Les estimateurs sont des travailleurs indépendants, nommés annuellement par le M. Préfet. Leurs missions, consignées dans l’article R 426-13 du Code de l’Environnement, consistent à identifier l’auteur des dégâts, à prendre les mesures des surfaces impactées et à évaluer la perte de rendement ou la surface à remettre en état. Pour se faire, ils sont tous équipés d’un télémètre, d’un compteur ainsi qu’un GPS (propriétés FDCI).
Avant leur prise de poste, la Fédération Nationale des Chasseurs leur dispense une formation d’une semaine détaillant les méthodes d’expertise pour toutes les cultures qu’ils peuvent rencontrer. Après un an de parrainage-terrain avec un estimateur aguerri, ils deviennent autonomes.
Leur répartition
L’Isère compte 7 estimateurs dégâts dont 4 nouveaux qui ont été recrutés en février 2019 sur les secteurs de Lalley, de St Paul de Varces, Tullins et Theys. M. Carré a été par ailleurs, nommé « estimateur référent » : il assume entre autre les expertises des cultures spécialisées (pépinières, petits fruits, maraichage…), il anime au besoin des réunions portant sur les méthodes d’estimation et participe au groupe estimation de la fédération.
Le groupe estimation
Créée en 2014, ce groupe concourt à la mise en application du décret d’indemnisation, à encadrer l’activité des estimateurs en Isère et à trouver des solutions face aux litiges rencontrés.
Réuni 4 à 5 fois par an, il a considérablement optimisé le relationnel avec les sociétés de chasse. Avant visite de la parcelle, l’estimateur est désormais, tenu d’avertir la société de chasse concernée afin de la convier si elle le souhaite (et si l’agriculteur n’y voit pas d’inconvénient), à l’estimation. Si la société de chasse constate des anomalies, elle peut aussi, porter réclamation à la Fédération dans un délai de 15 jours suivant l’expertise par courrier.