L’examen initial du gibier est une procédure de contrôle sanitaire. Celui-ci est toujours conseillé et quelques fois, obligatoire lorsque le gibier est destiné à la vente ou à la préparation d’un banquet associatif. En voici les grandes lignes…
La vente de gibiers est-elle autorisée en France ?
Le chasseur ou la société de chasse sont autorisés à vendre du gibier entier et en peau, grand ou petit, aux commerces locaux (restaurateur, traiteur, etc.) à l’exception de certaines espèces interdites à la vente telles que la Bécasse des bois et les grives.
Qui est habilité à exercer les contrôles sanitaires ?
Pour tous les animaux domestiques, les contrôles vétérinaires sont réalisés par des techniciens-vétérinaires en abattoirs. Le gibier ne passant pas par ces structures, le chasseur doit être formé pour devenir examinateur initial du gibier et obtenir une habilitation nationale l’autorisant à effectuer des contrôles.
Pourquoi se former à l’examen initial ?
De nombreux chasseurs se forment à titre personnel car il est assez courant de revenir avec un gibier à la maison et de remarquer une anomalie. En général, c’est là que tout se complique. De quoi s’agit-il, dois-je prévenir un organisme et faire contrôler mon gibier, est-il consommable ? La formation et les compétences acquises suffisent très souvent au chasseur à faire le tri entre ce qui est consommable de ce qui ne l’est pas. Au terme d’une demi-journée de formation, c’est tout ce qu’on peut espérer car on ne devient pas technicien vétérinaire en quelques heures !
L’examen initial, en résumé :
L’examen initial est réalisé sur les organes rouges (cœur, foie, poumons) et sur la carcasse, de l’animal entier et en peau, pour le grand gibier.
Pour le petit gibier, seul un examen extérieur de l’animal est effectué (qui devra être livré non vidé, non plumé ou non dépouillé et souvent, en lot.) Dans tous les cas, la traçabilité est essentielle afin de pouvoir identifier un produit impropre à la consommation.
La venaison, une denrée fragile et périssable :
Les modes de chasse, la collecte en pleine nature, le transport et le traitement sont autant de pratiques susceptibles de dégrader la qualité du gibier. C’est davantage pour ces motifs que les gibiers sont impropres à la consommation plutôt qu’en raison d’une réelle pathologie. Car en pleine nature, un animal malade ne fait pas longue vie et la probabilité qu’il soit tué par un chasseur est très mince.
Pour le Sanglier, une recherche de trichine (parasite présent dans certains muscles) est toutefois obligatoire. Elle doit être réalisée uniquement en laboratoire après analyse de la langue.
Pour tout savoir sur les pathologies du gibier et devenir un expert en contrôle sanitaire :
Participez à la formation sanitaire le samedi 6 avril 2019 à la FDCI (inscription en ligne sur votre espace adhérent).