En 2006, la PAC (Politique Agricole Commune) contraint les agriculteurs à laisser 10% de leurs parcelles en gel, c’est-à-dire dénuées de culture. Une seule dérogation est possible : implanter une « jachère environnementale faune sauvage », fruit d’une entente nationale entre chasseurs et agriculteurs.
En 2008, en Isère, la Chambre de l’agriculture et la Fédération Départementale des Chasseurs signent une convention de partenariat et bénéficient des subventions du Conseil Départemental. Grâce à elles, ils implantent partout sur le département des jachères environnementales à vocation mellifères.
En 2010, la PAC subit une seconde évolution réglementaire : les agriculteurs ne doivent plus laisser de cultures à l’abandon l’hiver mais systématiquement implanter un couvert agronomique limitant l’érosion et le lessivage des sols mais aussi, l’import d’engrais. Beaucoup de surfaces sont concernées par cette réforme et représentent pour les chasseurs, une nouvelle opportunité de préservation de la faune. Ils proposent alors de faire dons de semences aux agriculteurs et qu’en contrepartie, ceux-ci s’engagent à repousser leur fauche au 31 janvier au lieu de mi-décembre afin de prolonger l’apport en nourriture et couvert aux animaux et ainsi, consolider leur effectif.