La devise de la Chasse à l’arc est « toujours plus près ». C’est une chasse de contact qui requiert de la patience et un entraînement assidu.
La Chasse à l’arc, une chasse de contact
La Chasse à l’Arc, c’est redevenir prédateur au sens noble et nourricier du terme. C’est se fondre dans la nature, éveiller tous ses sens, réfléchir à sa condition de prédateur face à un gibier intelligent, doté de sens démultipliés eu égard aux propres sens de l’humain. C’est en quelque sorte un lâcher-prise au fond des bois, tout en restant lucide pour rester maître de son comportement.
Le chasseur à l’arc doit trouver, au fond de lui-même, à force d’entrainements et de réflexion, les ressources nécessaires pour accomplir un acte de chasse, respectueux du gibier convoité, qui commence devant la cible sur le pas de tir pour finir, lorsque cela est nécessaire, par une recherche au sang.
L’entraînement est indispensable… la portée utile de l’arme l’y oblige
Chasser à l’arc, c’est accomplir le difficile pour rendre le tir facile. Mais in fine, cette difficulté accomplie, la réussite décuple l’émotion.
L’arc et son projectile, la flèche munie d’une lame ou d’un assommoir, dispose d’une portée utile relativement faible : 20 m tout au plus. Chasser à l’arc, c’est donc être au contact de belles rencontres…Toutefois, si approcher à 10 ou 15 mètres le gibier convoité demande de bien connaître son territoire et ses animaux, décocher une flèche assurément létale demande beaucoup d’entrainement. C’est à cet entrainement que le chasseur archer débutant doit s’astreindre pour acquérir les compétences au tir nécessaires pour atteindre la zone vitale du gibier convoité.
Si l’on peut admettre qu’en deux mois de tirs réguliers, un archer peut être précis à 15/20 m avec un arc à mécanisme, dont les organes de visées sont proches de ceux d’une carabine, il reste qu’avec un arc traditionnel (longbow ou récurve), l’entrainement doit être très régulier et constant chaque semaine et cela tout au long de la vie du chasseur archer. En effet, la répétition du geste permet d’acquérir un tir instinctif et là où le regard se pose la flèche arrive. Pour comparaison, cette acquisition est la même que celle du joueur de pétanque, tireur, qui reproduit carreau sur carreau à force d’entrainement. De plus, l’entrainement permet de se maintenir en bonne forme physique pour un armement de l’arc confortable.
Merci à Michel CARRIER, membre de l’Association Iséroise de Chasse à l’Arc de l’Isère pour l’écriture de cet article
-> Plus d’infos sur la chasse à l’arc auprès de l’AICA (Association Iséroise de Chasse à l’Arc) : 06 03 54 60 47