Dans les faits, la chasse anticipée du grand-gibier ne constitue pas une nouveauté. La vraie nouveauté est que cette information figure désormais sur l’arrêté préfectoral d’ouverture générale de la chasse (parution officielle le 31 mai).
Sur un plan réglementaire, seul, le Préfet a compétence à autoriser des périodes de chasse anticipée entre autre celle du Chevreuil et du Sanglier à compter du 1er juin. Celles-ci s’appliquent uniquement à titre exceptionnel et pour des motifs justifiés : résoudre des problèmes de dégâts importants et localisés. En effet, les grands mammifères chassables notamment le Sanglier connaissent une explosion démographique importante qui impactent fortement les activités agricoles et forestières.
Pour garantir l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, les chasseurs sont de plus en plus contraints d’intervenir en dehors de la période générale de la chasse, de mi-septembre à fin février. Paradoxalement, ils subissent aussi une pression sociale des citoyens lambda qui ne comprennent pas cette anticipation et craignent de croiser des chasseurs dès l’été. Or, les années précédentes, les chasseurs chassaient déjà et jamais aucune plainte n’a été exprimée…