La chasse vous manque ? Si vous êtes à l’aise dans l’eau et recherchez du dépaysement, pourquoi ne pas tester la chasse sous-marine ? Armez-vous d’un fusil-harpon et plongez avec nous pour découvrir les rudiments de ce loisir.
L’équipement-type
Avant de chasser, il faut s’équiper. Pour la chasse sous-marine, l’équipement de base se compose d’une combinaison en néoprène pour supporter les eaux froides, de palmes pour vous déplacez et vous stabilisez dans l’eau, d’un masque et d’un tuba pour respirer, d’un couteau pour tuer le poisson ou vous libérez des filets si vous restez coincé dedans et d’une bouée rouge pour être repérable des bateaux, d’une ceinture lestée pour pouvoir descendre dans les profondeurs (le poids varie selon votre propre poids et l’épaisseur de votre combinaison ; l’important étant qu’immobile, le niveau de l’eau soit au-dessous de vos voies aériennes).
Les compétences
Outre le fait de savoir nager, il faut aussi travailler son mental et son apnée pour pouvoir pratiquer la chasse sous-marine. Le mieux est de se rapprocher d’un club spécifique pour vous entrainer. Sachez qu’en moyenne, il faut pouvoir descendre à 10-15 mètres sous l’eau sans respirer. Les apnéistes les plus aguerris peuvent chasser jusqu’à 40 mètres de profondeur.
Les différentes techniques de chasse sous-marine
Comme à la chasse, il existe différentes techniques de chasse-marine. Pour débuter, commencez par « la chasse à l’indienne » ou « chasse à la volée ». Cette technique s’apparente à la chasse à la billebaude ; le chasseur se déplace entre les rochers et tire les poissons qu’il rencontre.
Parmi les techniques de chasse sous-marine les plus répandues, vous avez aussi « la coulée » ou l’approche sous-marine. Là, c’est la discrétion et la maitrise du mouvement qui priment.
Autre technique-phare : « la chasse à l’agachon » qui consiste à réaliser un affût sous l’eau, caché derrière un rocher. Pour attirer le poisson, faite des bruits de gorge ou frottez volontairement la crosse de votre fusil sur les rochers.
Enfin, si vous gagnez en expérience, essayez « la chasse au trou ». Comme à la vénerie sous terre, explorez les failles pour trouver le poisson.
Les poissons chassés
Sur les côtes françaises, les principaux poissons chassés sont le Loup, la Dorade, la Seiche, le Sar et le Congre. Mais, attention ! Certaines espèces comme le Mérou sont protégées et donc, interdites à la chasse sous-marine et d’autres, sont réglementées comme le Thon rouge et le Loup.
Les principaux spots de chasse sous-marine
La chasse sous-marine se pratique le long des digues comme en pleine mer ou océan. Les zones rocheuses et les épaves de bateaux sont aussi des spots particulièrement prisés.
La réglementation
C’est le livre IX du code rural et de la pêche maritime qui cadre l’activité générale de la chasse sous-marine, complété ensuite par plusieurs arrêtés ministériels et préfectoraux.
L’emploi d’un foyer lumineux est formellement interdit, de même qu’une bouteille d’oxygène. Par ailleurs, le poisson chassé est destiné à la consommation exclusive du chasseur et de son entourage. La taille et la maille des poissons doivent être aussi respecter, tout comme les réserves naturelles, interdites d’accès. Le mieux est de vous en référer à la règlementation locale auprès de l’administration des affaires maritimes.
L’Histoire de la chasse sous-marine
Les premières traces de chasse sous-marine proviendraient de l’Antiquité. Les Polynésiens seraient les inventeurs des premiers harpons et des premières techniques de chasse sous-marine. Au Japon, il existe aussi des plongeuses en apnée appelées « ama » qui chassent depuis plus de deux siècles les ormeaux.
En savoir plus :
- Fédération de Chasse Sous-Marine Passion (FCSMP) : www.fcsmpassion.com
- Chaîne YouTube de Stéphane Dudon : https://www.youtube.com/channel/UCzlWMc1F1jNw6x7o6R9mwKQ