Au-delà d’une chasse individuelle, l’archer a aussi sa place en battues, lors des tirs de régulation et il n’est pas exempt de recherche au sang. Voyez plutôt…
Les chasses collectives
La méconnaissance des bureaux des sociétés de chasse, la timidité du chasseur à l’arc débutant peuvent parfois conduire à ce que l’archer reste dans son coin, voire même parfois essuie un refus d’adhésion pour cause de chasse à l’arc. Tout d’abord, nous rappellerons ici utilement que le chasseur à l’arc est un chasseur à tir et qu’à ce titre, il ne peut être écarté du fait de l’utilisation de l’arc… Cette précision étant faite, nous ajouterons que l’archer, bien préparé, a toute sa place au sein des chasses collectives. A charge pour l’archer de présenter et d’expliquer son mode de chasse et les limites de l’armement nécessitant un poste où le gibier se dérobe lentement, tout au plus, marchant. Mieux encore l’archer expliquera la sécurité de la chasse à l’arc permettant ainsi d’occuper un poste sécurisé en zone péri-urbaine.
La destruction à tir
Ayant acquis de solides compétences en matière de tir et d’observation, le chasseur archer pourra participer à la destruction à tir des nuisibles tels que rats musqués et ragondins. Cette activité, hors chasse ou pendant la chasse, est une excellente école et un entrainement « grandeur nature ».
Utile et plaisante, cette activité permet notamment au débutant de valider ses techniques d’approche et de tir. Elle est également source de satisfaction et d’émotion.
La chasse du grand gibier… jusqu’au bout
Tous les ongulés sauvages sont chassables à l’arc. Cerf, Chamois ou Isard, Chevreuil, Mouflon ou Sanglier, peuvent être chassés à l’arc. Bien formé et bien dans sa tête, le chasseur archer s’épanouit pleinement en territoire ouvert à la recherche du sauvage. Lorsque toutes les conditions d’un tif efficace sont réunies, il décide, en pleine conscience de décocher. La flèche s’envole et atteint son objectif. Il arrive à cet instant, que malgré une flèche maculée de sang, indice généralement prometteur d’une réussite, l’animal ne soit pas mort. Après avoir attendue 20 à 30 minutes avant tout intervention, l’archer va rechercher les indices lui permettant d’avancer l’existence d’un tir létal.
Si ces indices sont présents mais que le Nemrod ne retrouve pas immédiatement le gibier tiré sur les 30/40 premiers mètres, il fera appel à un conducteur de chien de rouge membre de l’UNUCR. Auparavant, il aura marqué l’anschluss (l’endroit où l’animal a été atteint par la flèche), balisé la direction de fuite et les premières traces de sang s’il en trouve. Dès lors, toutes les conditions seront réunies pour que la recherche se solde par une réussite. Il est du devoir de tout chasseur de vérifier ses tirs, et de poursuivre la recherche jusqu’au bout pour ne pas laisser un gibier blessé dans la nature. Le taux de réussite selon l’UNUCR est de l’ordre de 57% et très souvent, la distance de fuite est très courte et l’animal sera retrouvé mort. Même si la recherche est parfois un peu plus longue et vous emmène au fond des combes boisées, ce sont là encore de grandes émotions qui vous attendent.
Merci à Michel CARRIER, membre de l’Association Iséroise de Chasse à l’Arc de l’Isère pour l’écriture de cet article
-> Plus d’infos sur la chasse à l’arc auprès de l’AICA (Association Iséroise de Chasse à l’Arc) : 06 03 54 60 47