Le 1er octobre, c’est l’ouverture de la chasse au Lièvre. Mais savez-vous comment est-il géré sur le Département ? Nous levons le voile sur vos interrogations.
Il existe en Isère, 4 modes de gestion différents pour le Lièvre : « la gestion libre », « le suivi des populations », « le plan de gestion classique » et le plan de gestion que nous appellerons, « renforcé ».
« La gestion libre » est comme son nom l’indique, à la libre appréciation des associations de chasse. Leurs mesures de gestion sont déterminées dans leur règlement intérieur.
La gestion du Lièvre par « suivi des populations », propose en plus du règlement intérieur, un comptage annuel au mois de février ainsi qu’une collecte des pattes (avant droite) afin d’évaluer la proportion de jeunes et d’adultes prélevés. La Fédération des Chasseurs formule ensuite des conseils de gestion.
« Le plan de gestion classique », met en place quant à lui, les mêmes protocoles de suivi (comptages et palpations) mais intègre aussi une cohérence territoriale. En effet, il oblige les sociétés de chasse à raisonner en unités de gestion (rassemblant plusieurs associations de chasse) et surtout, à déclarer à la Fédération, leurs prélèvements (référence du bracelet, date, lieu, sexe, poids du lièvre tué). Ce mode de fonctionnement permet d’obtenir une gestion plus globale de l’espèce et peut en fonction de certains critères à mi saison, aboutir à une fermeture immédiate de la chasse.
Enfin, le plan de gestion dit « renforcé » reprend l’ensemble des règles du « plan de gestion classique » mais s’apparente plus au plan de chasse grand-gibier. En effet, avant de chasser, les détenteurs sont informés du quota maximal d’animaux qu’ils peuvent prélever. Cette méthode de gestion s’applique pour l’instant, à 14 détenteurs du département, tous situés en Bièvre. Ces mesures sont plus restrictives mais permettent aux détenteurs concernés, de bénéficier d’une ouverture anticipée de la chasse aux lièvres à la mi-septembre. Il faut noter que les détenteurs sont obligés de déclarer les hases allaitantes afin de bien évaluer l’impact de l’ouverture anticipée.
Comme pour ces territoires, la chasse a déjà débuté, nous avons un résultat partiel de leurs prélèvements et donc, un pronostic de cette saison. Les chiffres s’avèrent médiocres : le pourcentage de jeunes est faible, l’été orageux et pluvieux ayant impactés les nichées. Les réunions palpations des semaines suivantes permettront de confirmer ou non, la tendance.