Lundi 20 février, M. le Préfet, Lionel Beffre, est venu à la rencontre du monde de la chasse accompagné de toute sa délégation : M. Alexandre GRIMAUD, sous-préfet et directeur de cabinet, Mme Violaine DEMARET, sous-préfète et secrétaire général, M. Alfonse Martinez, Service départemental de la communication interministérielle ainsi que Mme Clémentine Bligny, Service environnement de la Direction Départementale des Territoires et M. Philippe Cornet, service départemental de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Après une visite des locaux et présentation à l’ensemble du personnel, M. Dufresne, président et M. Sibut, directeur leur ont fait état des principales missions de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère.
Les services de l’Etat ont été particulièrement réceptifs à notre volonté de bien cohabiter avec « les autres usagers » de la nature et par la mise en place prochaine (à l’ouverture 2017) d’une application smartphone visant à renseigner le tout public des zones et jours chassés. Dans la continuité, une passerelle informatique va être créée entre la Fédération et la Préfecture afin que celle-ci ai notamment accès à la liste des chasseurs ayant délégation chefs de battue. Le Préfet a été par ailleurs, surpris par la densité de grands gibiers présents sur le département. L’occasion pour les membres du Conseil d’administration de la Fédération de souligner les difficultés de régulation du fait d’une urbanisation et d’une diminution croissantes de chasseurs. Ils ont fait également mention de la pression économique et sociale qui pèse sur les chasseurs.
Ensuite, les administrateurs de la Fédération ont tenu à donner à M. le Préfet, leur position concernant le loup ; à savoir une espèce importante à préserver en terme de biodiversité mais qui doit être toutefois contenue lorsqu’elle impacte les activités humaines telles que les bergers. Sans ces fidèles partenaires, les chasseurs ne pourraient en effet, aboutir à une bonne conservation du tétras-lyre et l’Isère perdrait alors une de ses espèces les plus emblématiques.
M. Le Préfet a rappelé que trois tirs de défend étaient encore possibles sur le département et l’ONCFS a complété en indiquant que deux formations loup étaient encore programmées à l’issue de laquelle près de 1 000 chasseurs pourraient participer aux tirs de prélèvement renforcés (dans le cadre de battues ordinaires).
La discussion a ensuite repris bon train à propos des Galliformes de montagne car leurs arrêtés préfectoraux d’ouverture de la chasse sont souvent attaqués en justice alors que les chasseurs renferment quantité de données sur ces espèces depuis des décennies.
Il règne de toute évidence qu’une grande méconnaissance autour de la chasse, y compris au sein des mairies, de plus en plus éloignées de la ruralité. Pour preuve, certains maires qui, en cas de grands rassemblements, interdisent la chasse sur l’ensemble de leur commune sans en avoir pourtant, les prérogatives. Or, si les sociétés de chasse sont sollicitées en amont, elles savent souvent se montrer conciliantes et contournent d’elles-mêmes les zones concernées.
Pour combler cette carence, un gros travail d’information sur la chasse est en marche à la Fédération et plusieurs collectivités de communes ont d’ores et déjà été rencontrées.
Cet échange avec les services de l’Etat s’est clôturé par une requête de la Fédération : élargir le protocole vague de froid pour le gibier d’eau et les migrateurs, à l’échelle régionale plutôt qu’à l’échelle départementale afin de garantir réactivité, et surtout, une meilleure gestion des espèces.