Le comptage des oiseaux de passage appelé « flash » vient de se terminer en Isère. L’occasion de revenir sur la méthodologie employée, le statut des oiseaux en France et leur devenir.
Le comptage Flash, kesako ?
Flash consiste à évaluer l’abondance et la répartition des oiseaux de passage en France au cours de l’hiver. L’enjeu consiste à dénombrer les oiseaux vus et/ou entendus entre 10h et 12h en différents points à raison de 5 minutes chacun.
Chaque année, les mêmes itinéraires sont parcourus par les 800 observateurs affiliés au réseau soit 4 955 points de prospection. Les comptages des oiseaux classés « protégés » sont assumés par des associations naturalistes et les oiseaux classés « gibiers » par les Fédérations Départementales des Chasseurs et des membres de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) soit 200 personnels techniques mis à disposition.
L’ensemble des données recueillies est ensuite intégré dans le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC), sorte de « big data » des oiseaux depuis 1989 ! STOC effectue alors un classement des oiseaux par type d’habitat : les espèces forestières, les espèces des milieux agricoles, les espèces bâtis (adaptées à l’urbanisation) et les espèces généralistes (vivant sur l’ensemble de ces habitats).
Oiseaux hivernants ou nicheurs ?
Il existe différents statuts pour les oiseaux. Les oiseaux hivernants effectuent un séjour momentané en France. Il s’agit par exemple de la Grive mauvis, de l’Etourneau sansonnet, de l’Alouette des champs, du Pigeon colombin, de la Tourterelle turque, du Vanneau huppé et du Pluvier doré.
D’autres oiseaux se reproduisent sur le territoire courant avril-mai et y restent pour élever leurs jeunes. On parle alors d’oiseaux nicheurs. On recense notamment : la Tourterelle des bois, l’Alouette des champs ainsi que la Caille des blés.
Certaines espèces peuvent toutefois bénéficier du double statut comme le Merle noir, la Grive musicienne ainsi que le Pigeon ramier.
Les oiseaux communs en déclin
En moyenne, les oiseaux communs diminuent de 5% partout en Région Auvergne Rhône-Alpes ; les plus impactées étant les oiseaux vivant en zones agricoles ou urbaines. En cause : l’homogénéisation du paysage, la création d’infrastructures urbaines, le réchauffement climatique et la pollution.
Les espèces généralistes comme le Pigeon ramier et le Merle noir semblent toutefois très bien s’acclimater (hausse globale de 5%). Le contrôle des prélèvements de chasse (comme avec l’application mobile chassadapt) et les actions de préservation de leur habitat entreprises par les chasseurs (plantation de haies et de cultures intermédiaires) n’y sont peut-être pas étrangers…
Voir le rapport complet du réseau national
Sources : STOC et OFB