Dimanche 9 septembre, 7h aura lieu l’ouverture générale de la chasse. Quelques tirs anticipés ont déjà eu lieu cet été pour le Sanglier (65 prélèvements) mais symboliquement, la chasse, c’est le 2ème dimanche de septembre… et ce, jusqu’au 28 février 2019.
Le gibier isérois en bonne forme
La situation du Chamois, du Mouflon et du Chevreuil est satisfaisante en Isère.
Le petit-gibier de plaine, aussi se porte bien, en particulier le Lièvre et le Pigeon ramier.Le Cerf et le Sanglier sont en revanche, en plein développement nécessitant dès l’été, des interventions localisées pour minimiser les dégâts agricoles (terre retournée engendrant une perte de rendement) et en forêt (abroutissement, frottis et écorçage des arbres et arbustes amenuisant leur régénération). A titre indicatif, l’an passé, 7 000 sangliers ont été prélevé à la chasse (contre 6 000 habituellement).
Pour le petit-gibier de montagne, le bilan est plus nuancé. L’ouverture a toujours lieu une semaine après l’ouverture générale (soit le dimanche 16 septembre cette année) ; le temps d’analyser les résultats de comptages. Ce jeudi 6 septembre après-midi, la Préfecture délibérera pour définir les attributions. La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère plaidera entre autre pour une fermeture de la chasse à la Perdrix bartavelle qui affiche cette année, une baisse visible d’effectifs. Pour le Tétras-lyre, les comptages confirment une belle implantation de l’oiseau sur le département, exceptée sur quelques zones du Vercors. Enfin, pour le Lagopède, RAS. L’oiseau est bien présent en Isère.
Les chasseurs, 1ers écologistes
C’est une évidence, les chasseurs contribuent à la conservation de la nature au même titre que d’autres associations de protection de la nature. A la différence près qu’ils s’intéressent davantage à la protection des milieux ordinaires plutôt que remarquables.
En Isère, les chasseurs entreprennent par exemple, depuis 10 ans, des travaux de réouverture en montagne en faveur du Tétras-lyre : environ 20 chantiers réalisés (40 ha réouverts) et 37 Mesures agroenvironnementales et Climatiques (MAEC) obtenues.
Les chasseurs ne sont pas des contemplatifs mais des hommes de terrain. Ils sont souvent mal vus par la société civile car pour elle, il est difficile de concevoir que l’on puisse autant préserver des animaux que les réguler. Dans leur relation à la nature, les chasseurs ne s’excluent pas ; ils acceptent autant la vie que la mort des êtres vivants.
La réforme du permis : des répercussions départementales
Le permis national à 200 € ne prendra effet qu’à partir du 1er juillet 2019. Le chasseur en tirera de nombreux bénéfices : prix attractif mais aussi, plus grande mobilité.
D’ici cette fin d’année, une loi des finances sera promulguée engendrant une révision totale du mode de financement de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) mais aussi, des Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC).
Le permis national induit en effet, la disparition du timbre grand-gibier national et de fait, la disparition du timbre grand-gibier départemental. Ce timbre alimentait jusqu’alors le budget dégâts des FDC servant à indemniser les agriculteurs ayant eu un préjudice dans leurs cultures. La suppression de ce timbre conduira à une fusion des comptes général et dégâts des fédérations. Le mode de financement des dégâts devra donc être repensé. Par ricochet, les modalités d’adhésion des FDC devront aussi être rectifiées.
La philosophie de cette réforme est de privilégier le chasseur individuel en répercutant plus les charges aux territoires (les Associations Communales de Chasse et les Chasses privées).
Application mobile Jour de chasse
La FDCI rappelle que son application mobile est toujours en libre téléchargement sur Android et Apple store. Celle-ci indique aux usagers de la nature, les zones chassées et les pratiques de chasse sur le département (par géolocalisation ou recherche communale).
Au terme d’une année de mise en service, le contenu a été amélioré intégrant aux cartes en ligne, les chemins de randonnée PDIPR.