La saison de chasse se termine. Certains d’entre vous projettent peut-être d’acquérir un chien. La FDCI épaulée d’un vétérinaire vous livre quelques conseils pour avoir un chien équilibré, c’est-à-dire en bonne santé qui peut s’exprimer pleinement.
La check-list santé
Pour respecter la période de sevrage, un chiot ne peut être vendu qu’à compter de 8 semaines minimum ou 3 mois et 3 semaines en cas d’importation. Dans les deux cas, il doit être impérativement vendu avec un certificat vétérinaire et identifié par tatouage ou puce électronique. (Si vous êtes amené à chasser à l’étranger, privilégier la puce électronique car elle-seule permet de passer les frontières.)
Avant acquisition, le chiot doit être aussi vermifugé (1 fois tous les 15 jours jusqu’à l’âge de 2 mois puis, 1 fois par mois jusqu’a 6 mois) et vacciné contre la maladie de carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose, la para influenza et la leptospirose. Bien que la France soit indemne de rage, ce vaccin est vivement conseillé car notre pays connaît de plus en plus d’importations illégales.
Pour le traitement anti parasitaire (puce et tique), plusieurs traitements existent sur le marché :
– les solutions en comprimés type Bravecto (3 mois d’efficacité) ou Nexgard (1 mois) : le traitement le plus coûteux mais aussi, le plus efficace y compris lorsque l’animal va à l’eau,
– les pipettes antipuces types Frontline, Frontline Tri Act et leur générique, Vectra 3D, etc. (1 mois d’efficacité),
– les colliers antiparasitaires (durée de 6 à 8 mois) (seuls ceux à base de Permethrine sont vraiment efficaces) : le rapport qualité/prix est intéressant mais il subsiste un risque d’intoxication par ingestion (usage déconseillé avant 1 an).
C’est quoi le menu ?
La fréquence des repas dépend du type de chien et des habitudes du maître. En principe, trois prises par jour pour un chiot, une à deux fois par jour pour un adulte. Mais soyez vigilant à la qualité des matières premières contenues dans les croquettes de votre compagnon. Meilleure elle sera, plus elle lui profitera : bon transit, meilleure prise de poids, silhouette bien dessinée, etc.
Contrairement à un chien domestique, un chien de chasse reste un chien de travail. Son alimentation doit donc contenir suffisamment de protéines (23 à 30% dans le dosage de ses croquettes) pour « faire » son muscle et le rendre résistant à l’effort.
Il existe actuellement deux régimes canins en vogue : le régime Barf à base exclusivement de viandes crues et son opposé, le régime végétarien ou encore Vegan, essentiellement composé de légumes ; ces derniers étant néanmoins déconseillés répondant davantage à un effet de mode, qu’aux réels besoins nutritionnels du chien.
Règles et grands principes d’éducation
Dès deux mois, vous pouvez apprendre la propreté à votre chien mais aussi, lui inculquer les règles de vie en société : le assis / couché, la marche au pied, etc. Pour y parvenir, les vétérinaires recommandent plutôt l’éducation positive : une éducation par la récompense.
Selon l’utilisation du chien et son habitation, l’éducation diffère. Souvent, les propriétaires de chien d’arrêt ont un rapport privilégié avec leur chien car il vit à domicile ; son éducation est alors plus proche de l’animal de compagnie que du chien de travail. Les chiens de meutes eux, doivent apprendre la hiérarchie, identifier le chien de tête et trouver leur place parmi les autres chiens pour qu’ensuite, le travail de rabattage s’effectue correctement. Le marquage du territoire ne sera donc pas sanctionné.
Assurance canine : à quoi ça sert ? combien ça coûte ?
Avant de faire chasser votre chien, souscrivez une assurance responsabilité civile ainsi qu’une assurance chasse couvrant les dommages accidentels de votre chien. La FDCI dispose pour cela, d’un accord collectif avec Groupama prenant en charge vos frais vétérinaires jusqu’à 300 € mais vous pouvez bien sûr souscrire individuellement auprès d’un autre assureur.
Si vous chassez en battue, votre chien est plus exposé au danger (chute, éviscération par un sanglier). Aussi, nous conseillons de souscrire également à une mutuelle (Bulle bleue, SantéVet, etc.). Bien que facultative, la mutuelle rend de nombreux services comme la prise en charge de vaccins, d’examens médicaux, d’opérations, de traitements spécifiques, etc. Comparez les offres, notamment le plafond de remboursement et les conditions de mise en application. Le prix annuel varie selon le mode de chasse et le pedigree. Il faut compter 30 à 40 € pour un chien d’arrêt et 80 à 100 € pour un chien chassant le grand-gibier.
Les blessures de chasse les plus courantes
A la chasse, 95% des blessures canines constatées sont des plaies dues aux défenses de Sanglier. Durant cette saison de chasse 2017-2018, notre vétérinaire référent a ainsi procédé à 30 urgences canines dont 3 pneumothorax et 2 décès.
Les zones les plus vulnérables du chien sont situées à l’abdomen, le thorax et le cou. « C’est souvent le même sanglier qui blesse les chiens : généralement un vieux, plus aguerri. Heureusement, le gilet de protection minimise les risques. De la même façon, l’emploi du GPS a révolutionné le travail des chasseurs, surtout en montagne. Désormais, on m’apporte davantage de chiens victimes de chutes alors qu’avant, ils périssaient en pleine nature faute de pouvoir les retrouver. »
Pour le chien d’arrêt, les blessures sont plus bénignes, généralement liées au biotope : éraflures, piqûres, corps étrangers aux coussinets…