En France, les dégâts causés aux cultures agricoles par le grand gibier (Sanglier, en tête) oscillent annuellement entre 25 millions à 40 millions d’euros. Pour notre département, ce sont en moyenne, 400 000 € de dégâts aux cultures qui sont indemnisés tous les ans.
Mais qui paie ces dégâts causés aux cultures ? Les chasseurs ! Non seulement pour chasser, ils paient une taxe au travers de la validation de leur permis, mais en plus, ils s’acquittent de taxes supplémentaires pour alimenter le compte d’indemnisation des dégâts de grands gibiers géré par leur Fédération Départementale.
L’origine remonte à la loi de finance du 27 décembre 1968. Avant cette loi, tous propriétaires de terrain bénéficiaient du « droit d’affût ». Ce droit leur permettait de détruire tous grands gibiers pénétrant sur leurs parcelles et ainsi, limiter les dégâts occasionnés aux récoltes. Les populations de grand gibier dans les années 70 était à un niveau tellement faible que les chasseurs se sont alors portés garants de leur développement, tout en assumant leur gestion. Maintenir l’équilibre agro-sylvo-cynégétique (la finalité étant que la présence de la grande faune sauvage chassable ne nuise pas aux activités économiques agricoles et sylvicoles) figure depuis, parmi les missions d’intérêt général des Associations Communales de Chasse Agréées (ACCA).
Les chasseurs sont-ils dans l’obligation de réguler le grand gibier ?
Non seulement, ils sont dans l’obligation de le faire mais s’ils n’atteignent pas les objectifs définis aux seins de commissions départementales présidées par M. le Préfet, ils peuvent être sanctionnés et des agents de l’Etat (lieutenants de louveterie) peuvent être sollicités pour organiser des battues administratives sur le terrain communal concerné.