La définition des niveaux de prélèvement du petit-gibier de montagne est calculée annuellement en fonction de l’état des populations. Chaque année, différents partenaires de l’Observatoire de Galliformes de Montagne cherchent à estimer le succès de la reproduction du Tétras, de la Bartavelle et du Lagopède pour adapter au mieux la chasse.
Des comptages très encadrés sont organisés chaque printemps pour connaitre la tendance des effectifs reproducteurs lors de comptages au chant. En été, de nombreux sites (une trentaine) sont parcourus à l’aide de chiens d’arrêt pour qualifier le succès de la reproduction. En deçà d’un certain seuil, lorsque les effectifs ou la reproduction sont faibles, les plans de chasse ou les Prélèvements maximums Autorisés sont fixés à 0. Lorsque la reproduction est meilleure, on adapte les prélèvements en fonction de la qualité du milieu.
Chaque année, dans notre département, plus de 500 jours de terrain sont consacrés au suivi des oiseaux de montagne dont une grande partie est réalisée par des chasseurs bénévoles. Tous les bénévoles et professionnels qui participent aux suivis sont signataires d’une charte d’engagement individuel et ont suivi une formation spécifique reconnue à l’échelon national.
Chaque été, 600 à 800 oiseaux sont observés pour des prélèvements d’environ une centaine d’oiseaux (toutes espèces cumulées). Sur le terrain, les prélèvements sont réalisés par moins de 200 chasseurs. La réglementation qui encadre cette chasse est draconienne :
- il faut être porteur d’un carnet petit-gibier de montagne à renseigner sur le lieu du tir,
- Perdrix bartavelle et Tétras lyre sont soumis à plan de chasse (souvent un seul oiseau par territoire),
- Lagopède et Gélinotte sont soumis à Prélèvement Maximum Autorisé souvent limité à 1 ou 2 oiseaux par saison et par chasseur,
- Enfin, la chasse au petit-gibier de montagne est possible seulement 4 jours par semaine de mi-septembre au 11 novembre.